Nous avions laissé nos lecteurs dans la douce et enveloppante lenteur du Laos il y a déjà une semaine. A peine sortis des frontières et passé sur la rive droite du Mekong pour la première fois, nous voici dans un nouvel environnement et le rythme change. Nous sommes déjà le 1er decembre 2555, c'est dire l'accélération!
Nous faisons escale pour une nuit à Ubon Ratchatani, grande ville de l'est. Arrivée à la gare routière en trombes, pris en charge par un agent d'accueil, nous voilà dans un touktouk avec en poche de l'argent thai, des billets pour le lendemain et une destination hotel pour le soir. Le touktouk va à 100 à l'heure dans un bruit assourdissant : nous sommes en Thailande. Le soir, nous pratiquons notre nouvelle langue d'adoption, entre vieux souvenirs et l'aide d'une appli iphone. Les menus ne sont pas en anglais dans la région, peu visitée, mais nous nous débrouillons tant bien que mal. Un éléphant passe doucement sur la route nationale, doublé par des bus VIP de toutes les couleurs et fonçant aussi. On se rappelle que les stats d'accidents de la route sont terribles ici: ça parait cohérent; on prendra le train.
Après cette mise en bouche, nous avançons doucement de ville en ville à la decouverte du patrimoine Khmer de la région, située entre Cambodge et Laos. Depuis Surin, nous visitons les sites de Prasat Panom Rung, perché sur un vieux volcan et Prasat Muan Tom, ainsi que d'autres petits temples au milieu des rizières. On oscille entre l'hindouisme et le boudhisme et l'envie de découvrir le centre de toute cette civilisation à Angkor se fait sentir... Une autre fois. En continuant notre chemin, direction Pimai, qui a été la plus grande cité de la région au temps Khmer, on a la chance d'apercevoir les dernieres moissons de riz, et de se trouver là au moment des fêtes. Le roi fête ses 85 ans ce 5 decembre 2555, c'est aussi jour de fête nationale et de fête des pères. Tout le monde est habillé de jaune - si tout le monde, sauf Aurélie, en rouge vif... On a echappé à l'incident diplomatique - les chemises rouges n'étaient pas les bienvenues, mais on a le bénéfice d'avoir une tête pas d'ici, alors ça passe. Les cérémonies se déroulent dans tout le pays, le protocole est fastueux et nous assistons aux remises des présents par tous les corps de la société, en uniformes ou en costumes traditionnels, puis à la cérémonie des bougies suivie des chants, plutôt enlevés. Le matin, les moines aussi étaient à la fête et avaient reçus leurs lots d'offrandes inhabituellement abondantes : chaque moine était suivi d'un assistant muni d'un grand sac pour lui permettre de recevoir tout ce qui lui était offert... Sacrés moines...
Anniversaire passé, nous quittons Khorat direction Bangkok dans un train gastronomique. Les vendeurs de nourriture se succèdent pendant tout le trajet avec toujours des nouveautés. Sur les arrêts courts, il faut acheter directement par la fenêtre mais nous manquons de rapidité. Vivement les 24 h de train vers la Malaisie. Festin en perspective!
Bangkok, c'est encore une autre histoire, où l'on s'aperçoit que nous n'avions pas mis les pieds dans une ville si grande depuis Chengdu il y a 2 mois. Le rythme, les odeurs, tout est là. On a trouvé refuge dans un quartier bien vivant près de la rivière et l'acclimatation commence.
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| Prasat Panom Rung |
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| Naga |
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| style Angkor |
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| Prasat Muan Tom |
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| Prasat Muan Tom |
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| ??? inconnu au bataillon |
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| A Pimai, sous l'arbre aux mille racines (c'est un Ficus...) |
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| Khorat, jour de l'anniversaire du Roi |
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| Arrivee a Bangkok |
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| Bangkok, fin de journee vers Lumpini |
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| Bangkok, un peu de calme au bord de l'eau |
